Kilimandjaro, marche d'approche

Eric, le guide pour le Mont Meru, et Daniel, le patron de l’agence m’ont assuré que le Mont Meru était un excellent entrainement pour le Kili, voire plus dur et que je ne devais m’inquiéter. Un petit peu quand même


Après ces deux jours de repos, Gaspard est arrivé dans la nuit. Une journée à Moshi, et c’est parti pour de nouvelles aventures : l’ascension du Kilimandjaro, joyaux du voyage.

Premier jour avec Gaspard, petite balade dans la ville sans intérêt de Moshi. Et on tombe sur notre véhicule

Ou peut-être un peu trop petit pour nos besoins. Nous aurons droit à un increvable Land Cruiser.
Nous rencontrons Daniel et Eric (le même guide que pour le Meru). Nous confirmons l’itinéraire : la voie Rongai en 7 jours avec une descente par la voie Marangu. Rongai est la voie par le nord, a limite de la frontière Kenyane, a priori un peu moins touristique. La voie Marangu, surnommée  « Coca Cola route » est la seule à proposer l’hébergement en cabane.

On profite quelque peu de la piscine et on s’offre une Kili pour se motiver. En Tanzanie, ils ne connaissent pas le petit format, merci Gaspard pour la photo.

Premier jour. (de rando)  Rendez-vous le matin avec l’équipe.  Eric le guide, Washington l’assistant guide, Good Luck le cuisto, Pascua le serveur, les six porteurs dont j’ai oublié le nom pour la plupart (Jackson, Damian…) s’entassent avec nous dans un bon vieux Land Cruiser. Petit arrêt à Marangu pour les dernières formalités administratives et paiement des droits de parc. L’addition, tellement salée, mérite d'être citée : 1490 $ pour deux personnes pendant 7 jours… Encore une bonne heure pour arriver à Rongai. C’est l’heure du déjeuner. On voit un groupe d’une douzaine d’Allemands manger leur lunch box alors que Pascua nous a dressé une table avec nappe. On ne s’est pas trompé d’agence.
Avant le départ :

Nous commençons notre ascension par la forêt de Rongai. Nous rencontrons quelques paysans dans leur champ en chemin. Washington nous montre des singes bicolores :

Sisi regardez bien en plein milieu, en noir et blanc, il est là.
Avec aisance, Gaspard galope dans la forêt et nous tire le portrait.

Plus loin, en chemin, un gamin nous demande du chocolat, nous exécutons pour le voir courir et se placer quelques centaines de mètres plus loin, faut pas se…

Nous sommes parti d’environ 1920 m pour nous arrêter vers les 2600 m. L’équipe installe le premier campement. Nous sommes rejoints par nos amis Allemands et 4 bruyants Américains.

Deuxième jour. Réveil avec vue sur le Kili :

Gaspard joue les Hercule pour soutenir la « cave »

Sur le chemin, nous trouverons d’autres caves où les randonneurs avaient l’habitude de dormir. Jusqu’au jour où l’une d’elles s’écroula… fort heureusement deux petites heures après leur départ. Depuis l’administration a bien évidemment interdit tout campement dans les caves.
Nous avons perdu la végétation et nous atteignons notre nouveau campement

Les petites cabanes en bois sont des toilettes, donc imaginez l’occupation du site en période de pointe
Petite balade d’acclimatation, nous montons de 400 ou 500m pour se faire la main et redescendons

Troisième jour, et toujours le petit déj sur notre belle table avec vue sur le Kili

Eric, notre guide, nous avouera que ce n’est pas ra route préférée car paraît-il la vue est plus jolie de l’autre côté, nous verrons ça en redescendant.
Nous attaquons bien et atteignons notre site de campement vers 10h30. Les porteurs montent notre tente sous la bienveillance de Washington

Pause déjeuner, puis balade d’acclimatation, cette fois-ci bien sérieuse. L’objectif est d’atteindre la même altitude que notre prochain campement, le dernier. En route, une inscription dans le lit d’une rivière

La destination :

Gaspard prend un peu d’avance (encore) et en profite pour me prendre en photo

 

je sens le manque d’oxygène, m’arrête pour prendre une photo (et reprendre mon souffle). Sur la fin, je donne un petit coup pour le rattraper, mauvaise idée, je sens gentiment les premiers effets du mal des montagnes. Nous sommes tout de même à 4700 m, altitude de la nuit suivante… Joyeux anniversaire Gaspard, mais pas de bulles pour fêter ça.
Voilà à quoi ressemble School Hut.

Petit panorama à la descente avec le « drap » rouge de Washington

Nous prenons quelques raccourcis à la descente :

A se prendre en ski dans la poudreuse

Le Mawenzi, un des trois « monts » du Kilimandjaro avec Shira et Kibo. Ce dernier étant le principal avec Uhuru peak, notre objectif, à son sommet.

Je demande le programme, demain étant la journée d’acclimatation. Eric nous indique que nous irons à Kibo hut, dernier camp et que nous tenterons l’ascension finale. Je prends mon premier DoliCrane (paracétamol) pour m’assurer une bonne nuit de sommeil.
Quatrième jour, encore et toujours la star de la randonnée

Et nos amis porteurs nous doublent en fin de matinée

Nous arrivons à Kibo hut, notre dernier campement avant l’ascension. 4700m, presque l’altitude du Mont Blanc, la hauteur du col du Salkantay (réf notre voyage au Pérou et en Bolivie). Je ne suis jamais allé aussi haut à pied. Je me sens fatigué, mais plutôt bien. Nous déjeunons et préparons nos sacs (allégés au maximum). Puis nous nous reposons avant d’attaquer le sommet cette nuit. Départ prévu sur les coups d’une heure du matin. La suite, au prochain épisode… que de suspense !

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